Houm , le monde des quatre éléments

Houm : Prologue






Ce jour là, ma petite sœur avait reçu huit ans , un an de moins que moi. Dans sa nouvelle robe blanche, elle resplendissait. Ses cheveux châtains étaient surmontés d’un flot accordé aux couleurs de sa robe. Ses yeux d'un vert profond permettaient d'entrevoir, encore plus qu'à l'origine le bonheur qu'elle ressentait . C'est Ariana, la directrice de l'orphelinat qui lui offrit sa tenue, elle avait été très généreuse pour ma sœur comme à son habitude. Ses deux personnes sont les seules que j'avais depuis que ma sœur et moi étions ici . Depuis toujours .
Nous avions eu le droit de nous promener dans la clairière tous les deux . Par ailleurs, nous devions respecter les consignes d'Ariana, ne pas s'approcher des bois. Nous jouions une bonne partie de l'après-midi et, épuisés, nous nous étions couchés dans l'herbe. D'ici, nous voyions l'orphelinat surplombant une colline verdoyante et en contrebas un grand ravin. Le soleil en son crépuscule se jetait dans l'immensité de la profonde faille d'où il brillait d'un rouge flamboyant. Elle m'avait pris la main et nous contemplions les nuages cuivrés durant de longues minutes dont nous profitions pour nous donner des sourires de temps à autre .
Elle me lâcha brusquement la main et éprise d'une étrange énergie, elle avança dans la direction du ravin :
«Où vas-tu ? lui demandai-je .
Je vais près du ravin .
Pourquoi ?
Je veux me rapprocher du ciel enflammé .»me répondit-elle .
Elle continua d'avancer poussée par cette intention mystérieuse . Je me levai et me hâtai de la rattraper. L'herbe était fraîche et le vent relaxant, on avait même l'impression qu'il nous aidait à avancer vers cet effroyable trou sans fond . Nous étions enfin arrivés quand elle s'assit près de la parois et, hésitant un peu je m'installai à côté d'elle et timidement je pris sa main . Elle serra la mienne avec beaucoup de douceur et énormément de tendresse.
Nous contemplâmes le ciel écarlate jusqu'à ce qu'un bruit sourd nous troubla et à ce même instant la terre se mit à trembler , les roches se mirent à se briser sous nos pieds . Je me levai en sursaut et reculai d'un pas tout en tenant sa main ,mais je constatai qu'elle ne pouvait pas bouger ,elle était transit de peur. La terre s’affaissa sous ses pieds et je basculai sur le sol. Ses yeux si beau auparavant se mire à laissé coulé des larmes sur ses joues. J’étais à bout de force , quand je vis ses yeux se vider de toutes lumières et plonger dans l'ombre . Elle cessa de me regarder et me lâcha la main .
«Bianca ! Non ...»